Une île du pacifique, un simple caillou sur la mer. De quoi peut-on y rêver ? a suivre dans les pages qui viennent
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Il est des douleurs chaudes
Qui attisent des vies qui brûlent
Le ciel ne tiendra plus longtemps sa couverture qui apaise
L’air en viendra à bouillir
Se préparent les bleus et les verts profonds
Qui anéantissent la fraîcheur
Les blessures du pacifique qu’on croyait capables d’apaiser les âmes.
* * *
Wallis a des grisailles salutaires
Et des hivers de vent
La mitraille des pluies frappe au lagon
Et s’accumule aux marres des jardins.
Je m’échappe de la fournaise
Quand d’autres s’y plongent
Revivre sous les nuages
A des allures de mensonges
Pour la plainte incessante des assoiffés de soleil.
Dans les bourrasques d'eau
Les dépouilles de l’arbre mort
Ont fini par se répandre au sol
* * *
Même ici / Ne comptent que les serments d’Iroise.
La rumeur de mer N’a d’autre oreille que la nôtre
Le soupçon du vent Suffit-il pour comprendre ?
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Bataillon de crécelles
L’herbe plie sous la mitraille
De la mer encore
Le frisson d’échine
Les rideaux de tempête
Sont tirés jusqu’au sable
Il et temps d’arrimer la parole
Juste
En bas du vent
* * *
En bas du vent
Si la marée craquelle
C’est que le sable vole
Des rides tranquilles se précipitent à l’est
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Il ne se passe rien d’autre que la pleine lune
Et le vent qui bruisse dans les palmes
Aucun moyen pourtant d’en être vraiment surs.
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Faire surface
S’ébrouer de la nuit
Et rejoindre les hauts fonds
Préférer
Faire silence
S’affranchir de la légèreté
Encore.
Peser ?
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Plus de 50 années
Que le ciel s’allume
Que la mer souffle et palpite
L’improbable a pourtant des limites
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Un nuage s’éparpille finalement
Du ciel qui n’ose le noir complet
S’épanche avant d’être sombre tout à fait
Lavage à grande eau !
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A force de routes marines
A toutes forces encore
Un zeste de présence sanguine
Au beau milieu du décor
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Le temps d’épuiser un paysage
N’est pas à notre main
N’est pas à nos yeux
Pas même à notre mémoire
La mer déborde et ne cesse d’envahir
Pas d’offense !
Juste la mort possible à force.
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La porte des nuages
Cercle éphémère sur l’horizon
N’est qu’une promesse
Qu’une simple brise délite
Qui préfère la promesse ?
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Je me retire
De l’estran vers le large
Je retiens la débâcle
Je sais qu’à l’horizon le mouvement s’arrête
Et que je reviendrais mille fois.
* * *
L’oiseau court et s’affole
A planter son bec n’importe où.
* * *
Les pierres qui manquaient de suivre la débâcle
Sont restées interdites
Elles ne diront plus rien
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BRP 2016 -2018